Il ne faut pas dire « Fontaine je ne boirai pas de ton lait.»

Publié le par Antoine@Fukuoka

Bon, alors les évènements narrés ci après se déroulent dans la nuit du Mardi 26 Mai au Mercredi 27 Mai. La journée du mardi fût plutôt belle, rien d'anormal à signaler. Une soirée Salsa est prévue pour le soir, F., A. et moi allons à One Way Off Broadway, pour y danser la salsa. Mais la soirée va prendre un tournant bien différent.

20h et quelques, Tenjin : Mon portable vibre, message de F., "Jsuis un gros boulet g perdu ma clef (ndlr : de chambre)  !! Jsuis trop dans la merde >_< je retourne à l'univ pour voir si elle y est"

Moi je dis que c'est une soirée qui commence bien tout ça. La clé ne sera pas retrouvée, F. arrive donc vers 21h50 à Tenjin, sans chambre pour dormir cette nuit. Etant à Tenjin depuis quelques temps à la recherche d'une carte routière de l'île, je fais vite fait le tour du quartier pour voir si je trouve un cyber café, la solution la plus économique pour passer la nuit (et pas forcément la moins confortable, je le sais pour l'avoir testé ce type de logement à Tokyo l'an passé). Je n'en trouve pas un seul...

21h50 non loin des yatai : Je retrouve le "boulet" de la soirée. F. arrive avec le vélo que lui prête son prof, mais sans sa clé. A son tour, il fait son propre tour du quartier pour trouver un cyber café. Moi je file rejoindre A. à qui on a donné rendez-vous au point G (N'ayez pas de pensées perverses, le point G désigne un endroit particulier de la gare de Tenjin qui se trouvait être repéré par la lettre G la première fois quand nous l'avons cherché sur une Google map, le nom est resté ).

22h Point G : On est tous les trois réunis au point G, direction le bar latino pour aller danser la Salsa. Oh miracle, on croise un Cyber Café sur notre route. Un SDF viens nous parler du Christ et des Etats-Unis pendant que F. va visiter le Cyber (on n'a rien compris à ce qu'il disait). Enfin, F. ressort, on va finir par y aller à cette Salsa. Quelques minutes après on est devant le bar, c'est fermé...

Bon alors marquons une pause à cet instant de la narration. Tout d'abord, on est désolé A. de t'avoir fait faire 1h10 de vélo après ton entraînement de karaté pour trouver le bar fermé.
Deuxièmement, c'est véritablement à partir de ce moment que la soirée va prendre un tournant très différent de ce qui était initialement prévu.
F. qui ne sait toujours pas où dormir doit trouver une solution. Plusieurs pistes sont envisagées :
- l'hôtel
- le Cyber Café
- Le campus d'Ito à 1h20 de vélo
- la plage
etc.

Comme vous vous en doutez, la solution la plus évidente de la liste précédente a été retenue : la plage...
Et comme F. ne voulait pas y aller seul, il n'a pas fallu me pousser bien longtemps pour accepter de me joindre à lui dans cette aventure, j'aurais peut-être mieux fait de m'abstenir sur ce coup là... Quoique...

Alors bon, la plage c'est un chose, mais on n'allait clairement pas aller se coucher à cette heure là. On retourne donc vers Tenjin, direction le pub "british" Morris.

22h40 Non loin du point G : On se pose chez Morris pour prendre un (ou deux verres). Le pub est toujours sympa mais il manque cruellement de clients en semaine (comme tous les clubs de Fukuoka à vrai dire. Nous restons environ jusqu'à 23h20 puis nous demandons au barman de nous indiquer quelques clubs où passer la suite de la soirée. Le barman nous indique le club "Infinity" à deux pas du pub. Il est un peu tôt pour y aller, nous allons tourner un peu dans Tenjin en attendant.

23h30 quelque part dans Tenjin : On boit une bière acheté au combini, la plus alcoolisée qu'on ait pu trouver (et surtout la moins chère) (Ah ces jeunes ! Tout fout le camp !) Je crois que cette bière à fait quelques dégats entamés avec les cocktails de chez Morris.

0h00 et quelques, près de l'Infinity : A. nous quitte, une fois n'est pas coutume, je reste seul avec F. pour aller dans le club. A l'intérieur du club, c'est un peu comme chez Morris, il n'y a vraiment pas foule. La musique est assourdissante (rap/R'n'B/soul, on fait avec ce qu'on a...). Le club est bien, les cocktail sont bons ici aussi. La piste de danse est loin d'être enflammée. L'un des japonais présent est déchaîné. Je parle un peu avec un japonais en français, il me dit qu'il n'aime pas le Japon, qu'il veut aller à Paris, il est quand même bien alcoolisé le gars... F. discute avec celui qu'on appellait le "mac" tant il surveillait les filles qui l'accompagnaient. En réalité, c'est leur frère...

On sort sourd (et sans voix pour moi) de la soirée vers 3h30 du matin. La tête tourne un peu. Mais c'est pas pire que 40 minutes auparavant, j'ai lamentablement échoué dans la rédaction de mon message de profil Facebook sur mon téléphone, et F. n'a rien fait pour m'aider... On ne peut vraiment compter sur personne.

Faisons une nouvelle pause dans le récit de la soirée : jusque là, nous nous sommes contentés de trouver un moyen de passe le temps et d'oublier les divers problèmes que nous avions rencontrés (perte des clés de F. et fermeture du club de Salsa).  Maintenant, nous entamons la phase sommeil de la soirée (ou de la matinée vu l'heure). C'est la plus intéressante mais aussi la plus douloureuse pour moi...
Je précise ici que nous sommes mercredi matin, 3h30,  et que je dois continuer mon PPL tout à l'heure (je sais que ça va être difficile)

3h30 non loin de l'Infinity : Nous récupérons nos vélos, direction la Fukuoka Tower pour aller dormir sur la plage. Pourquoi la Fukuoka Tower ? Parce qu'il y a un combini à côté et que nous voulons acheter à manger et à boire... (Mais pourquoi F. tu as absolument voulu aller au p***** de combini de cette tour ?!?) Hum, hum, je me reconcentre sur l'histoire. Comme je le disais donc, direction la Fukuoka Tower à vélo (j'ai trop de mal à bien rouler droit, la tête qui tourne, le ventre qui gargouille et en plus je n'ai plus de voix).

Aux environs de 4h, près de la Fukuoka Tower : nous y sommes, on pose nos vélos sur une terrasse surplombant Marizon (cf un post précédent). Nous allons au combini derrière la tour acheter nourriture et boissons. Ici, il est important de signaler que j'achète un litre de lait en guise de boisson...

Nous revenons tranquillement pour récupérer nos vélos. Il est 4h20 et le soleil se lève bientôt alors qu'on est toujours pas couché. Nous revenons donc sur cette terrase por retrouver nos fidèles destriers, ces étalons qui nous mènent d'un bout à l'autre de la ville (je fais durer le suspense, le drame approche). Nous y allons donc, en mangeant histoire de rétabir l'équilibre avec les boissons bues ce soir. D'un pas assuré, je me dirige vers ma bicyclette, qui n'attend que moi pour rouler sur le front de mer quand soudain "ATTENTIOOOOOOOOOOON !!!!!!" (ou bien "STOOOOOOOOOOOP !!!", ou bien "ARREEEEEEEEEEEETE !!!, je ne me souviens pas...) Je n'ai rien compris à ce qui m'arrivait, F. a crié trop tard. Je n'ai rien vu venir. Je discutais avec F. et la seconde d'après je suis blessé je suis là, par terre, j'ai mal, je rigole, F. rigole, mais putain qu'est-ce que j'ai mal !!!

En fait je ne suis pas seulement par terre, je suis un peu plus bas que F.. Sur la terrasse où nous avons garé nos vélos se trouve une fontaine en forme de pyramide. Elle est alimentée en eau par un petit canal qui traverse la terrasse et qu'on peut traverser par endroit en marchant sur des pierres prévues à cet effet. Je n'ai absolument pas vu le canal en question et marchant d'un pas assuré je suis tombé dans le trou. Le sol est en pierre et je ne sais pas trop comment je suis tombé. Toujours est-il que mon  épaule et mon coude gauche sont douloureux. Mon pouce droit quant à lui saigne et est vraiment douloureux (je me suis fendu l'ongle et le bout du pouce, et j'ai de la peau sur le dessus du doigt qui est partie (bon appétit s'il y en a qui mangent)). Je me suis foutu du sang partout, sur le T-shirt, le jean... Heureusement que j'ai eu la bonne idée de récupérer des mouchoirs publicité dans la rue, ils sont bien utiles à ce moment. Et le lait dans tout ça...

Eh bien j'avaitsma bouteille de lait dans un sac au moment de la chute et je suis tombé dessus. Elle a donc explosée dans la fontaine. En pleine nuit la fontaine est vide, je n'ai donc même pas d'eau pour amortir ma chute. Enfin, elle est vide mais l'endroit ou je tombe est le seul où il reste encore un centimètre d'eau. Je suis donc trempé dans un mélange de lait et d'eau sur tout le côté droit, en surface, mais pas seulement. Finalement, il n'y a pas eu qu'un seul "boulet" ce soir. Je pense qu'ils vont avoir des surprises en rallumant leur fontaine ce matin, l'eau rique d'être un peu blanche... Et moi j'ai plus rien à boire .

Pas loin de 5h : quelques part sous des sapins : on y est, on va enfin pouvoir essayer de dormir. Pas vraiment à la belle étoile, le jour se lève déjà, les premiers badauds sont en train de se ballader, peu importe. On dort par intermitance. Départ vers 8h du mat', la nuit fût courte, chacun rentre chez soi.

Je me recouche sitôt arrivé, après avoir foutu des pansements là où ça fuyait... Pas d'université ce matin on verra tantôt. Ce soir, on va à l'onsen, en espérant que ça soit plus calme...
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L
Ben heureusement que je suis seule dans mon labo ce matin car sinon j'aurais eu l'air bien con de me marrer toute seule...
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T
eh ben heureusement que je ne suis pas reste avec vous. de toute facon je ne la sentais pas cette soiree
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F
Si je me rappelle bien j'ai crie : "PUTAIN DE MERDE" et non pas tes traductions pour les enfants...<br /> C'est horrible je me suis pris de fou rire a la lecture en me rappelant la scene, j'avais l'air con vis a vis des etudiants du labo ou je suis sense travailler et pas lire des blogs !
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